Françoise PETITDEMANGE
La liberté d’expression ?
La liberté d’expression
Pour qui ?
Michel J. Cuny et Françoise Petitdemange (moi-même)
en savons quelque chose...
depuis plus de 40 années !
Françoise Petitdemange, c’est-à-dire moi-même,
Françoise Petitdemange, c’est-à-dire moi-même
© Archives privées - Michel J. Cuny-Françoise Petitdemange - Nov 2008
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PREMIER SOMMAIRE DE CETTE PAGE
1. La Libye ?
2. La Voix de la Libye - Ginette Hess Skandrani : "Ce fameux printemps arabe tant vanté par nos médias-mensonges... Un nouveau plan de colonisation du monde arabe ?", mars 2013 - mars 2014.
3. Le Grand Soir du 27 avril 2014 : suite à la publication de "La Lettre de Michel J. Cuny". Commentaires de lecteurs et de lectrices du 27 avril, et réponse de Michel J. Cuny, du 27 avril. Commentaire des Pacifistes de Tunis du 3 mai 2014, à 01:02, et réponse de Françoise Petitdemange du 5 mai.
4. Les Pacifistes de Tunis : "De la Libye à la Syrie et à la Russie : le totalitarisme démocratique face à l'écologie mentale et stratégique."
5. Un couple passionné par le monde arabe : Christian Graeff et Maria Wassink-Graeff. En Libye, de 1982 à 1985). Désarroi et colère de l'ancien ambassadeur de France en Libye, le 20 octobre 2011. [Présentation : Françoise Petitdemange].
6. « Isratine » (Israël-Palestine). Texte de Françoise Petitdemange.
7. Justice pour le peuple palestinien - "C'est toute la Palestine qui est à décoloniser" par Ginette Hess Skandrani.
8. Justice pour le peuple libyen ! de Françoise Petitdemange.
9. Les Pacifistes de Tunis : "Révolutionnaire tunisien, que savais-tu et que sais-tu encore de la Libye ?" Posté le 25 janvier 2012 par "Mathaba".
10. Entretien avec Muammar Gaddhafi, par Laurent Valdiguié, Journal Du Dimanche, 5 mars 2011.
La Libye ?
1.759.540 kilomètres carrés, soit plus de trois fois la superficie de la France...
Elle est située entre Maghreb et Mashreq,
en Afrique du Nord.
Elle a 1.770 kilomètres de côtes qui bordent la Mer Méditerranée.
1. La LIBYE ?
1.759.540 kilomètres carrés, soit plus de trois fois la superficie de la France...
Elle est située entre Maghreb et Mashreq,
en Afrique du Nord.
Elle a 1.770 kilomètres de côtes qui bordent la Mer Méditerranée.
La Voix de la Libye : Ginette Hess Skandrani
2. La Voix de la Libye : Ginette Hess Skandrani
Le Grand Soir
3. Le Grand Soir, 27 avril 2014
Suite à la publication de
La Lettre de Michel J. CUNY Numéro Spécial Libye avril 2014
dans Le Grand Soir, Journal Militant d'Information Alternative,
du 27 avril 2014...
Voici les tout premiers commentaires qui sont venus sous la plume de lecteurs ou de lectrices :
Commentaires
Que savons-nous de ce qui s'est fait en notre nom en Libye ?
27/04/2014 à 16:31 par Geb.
Je pense que le point de vue de l'auteur sur Ghadaffi et la Jhamarya n'étonnera pas ceux qui ont suivi l'affaire depuis le début et qui ne sont pas étouffés par la propagande ambiante. Clair net et précis.
Mais par contre j'ai lu avec intérêt sur son site les extraits de son livre sur Voltaire et ça décoiffe réellement mes données académiques sur le personnage. Il est vrai que depuis le temps la "légende" dorée a remplacé la réalité dans les Universités et le Larousse et que la propagande bourgeoise a fait son œuvre dans l'inconscient collectif.
Et plus étonnant :
On dirait voir décrite et écrite deux siècles par avance une biographie de Bernard-Henri Lévy.
Je crains le pire pour l'Avenir.
Geb.
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Que savons-nous de ce qui s'est fait en notre nom en Libye ?
27/04/2014 à 20:03 par Dawaabala
Sarkozy avait un intérêt et un compte personnel à régler. Il a utilisé la République pour cela.
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Réponse aux commentaires
Que savons-nous de ce qui s'est fait en notre nom en Libye ?
27/04/2014 à 20:51 par Michel J. Cuny
Merci pour cette double appréciation.
Je précise que l'ouvrage qui paraît ces jours-ci sur la Libye est dû à la plume de
Françoise Petitdemange
que j'ai eu le plaisir d'interroger.
En ce qui concerne Voltaire, voici la référence à utiliser :
http://voltairecriminel.canalblog.com
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Commentaire
Que savons-nous de ce qui s'est fait en notre nom en Libye ?
03/05/2014 à 01:02 par Les Pacifistes de Tunis
A la Conférence titrée "Les Libyens sous l'autorité des milices et bandes armées" de Tunis le 10 mars 2012 qui a réuni le Comité International des Juristes Pour la Défense des Libyens Opprimés et Exilés
(et qui était sous surveillance et censure policières imposées par le "gouvernement" tunisien qui a facilité, logistiquement et dans les médias, la guerre de l'OTAN contre le pays voisin),
EDMOND JOUVE, professeur émérite de l'Université Paris Descartes et président de l'Académie Centrale Européenne des Sciences, des Arts et des Lettres, s'est exclamé :
"Gaddafi ("Kadhafi") nous aura fait rêver [à tous et pas seulement les peuples "non-Occidentaux"]... "d'un monde sans gouvernants et sans gouvernés")..."
Merci à l'auteure de ce livre très rare (*) et à son compagnon qui a fait l'interview.
Ce livre aurait trouvé normalement sa place dans le Centre International de Recherches sur le Livre Vert à Syrte si cette immense bibliothèque des opprimés et révolutionnaires du monde n'avait été l'une des premières cibles de l'OTAN (causant par la même occasion une à plusieurs dizaines de morts).
Une erreur essentielle s'est glissée dans ce texte me concernant.
Je suis auteuse (et non auteure). Je tiens, comme à la prunelle de mes yeux, à ce féminin d'auteuse.
Pour plus de précisions, se référer au texte écrit sous ce lien :
https://unefrancearefaire.com/2017/04/18/1-francoise-petitdemange-ecrivaine/
Bien cordialement, Françoise Petitdemange, 6 décembre 2017.
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Réponse au commentaire
Que savons-nous de ce qui s'est fait en notre nom en Libye ?
05/05/2014 à 11:37 par Françoise Petitdemange.
Merci aux Pacifistes de Tunis pour leur commentaire qui nous va droit au cœur, à Michel J. Cuny et à moi-même, et merci au Grand Soir de l'avoir publié.
La guerre de la France contre la Libye est une guerre qui se continue en Syrie, en Ukraine, en attendant, pour les chefs occidentaux, de déstabiliser la Chine, pour les mêmes raisons : c'est la grande bourgeoisie et ses valets politiques qui, à l'échelle mondiale, défendent leur système politico-économique fondé sur l'exploitation de l'être humain par l'être humain, leur vie fastueuse menée au détriment de la vie des peuples.
J'ai le plaisir de trouver le nom d'Edmond Jouve, sous votre plume : il est, bien évidemment, cité dans mon livre. Il fait partie des universitaires, devenus rares au fil des années, dignes de cette profession parce que soucieux de la vérité des faits.
Que mon livre se soit trouvé dans la Bibliothèque de Syrte ? Nous en aurions été, Michel J. Cuny et moi, honoré(e) car, il va sans dire, nous n'écrivons pas que pour la France. Nos livres partent vers l'Allemagne, la Belgique, le Luxembourg, la Suisse, l'Angleterre, l'Irlande, la Guyane, l'Argentine, le Japon... Que l'un de nos livres se soit trouvé de l'autre côté de la Mer Méditerranée, en Afrique, aurait été la consécration d'une vie de travail.
Il est tout de même significatif que nos livres soient absents dans les bibliothèques partout en France (sauf là où nous sommes allé(e), en personne, il y a fort longtemps), et que les trois plus grandes villes de notre propre pays, Paris, Lyon et Marseille, n'aient jamais cru bon de les acquérir pour leur public de lecteurs et de lectrices... Il est vrai que ni Michel J. Cuny ni moi-même n'avons une plume serve.
Que l'Otan ait bombardé la Bibliothèque de Syrte, où travaillaient des personnes civiles, montre à quel point cette Organisation s'est nazifiée : lorsque les nazis sont venus en France, en 1940, la première chose qu'ils ont faite a été de détruire les bibliothèques, les instruments de musique, etc., bref, la culture, c'est-à-dire ce qui différencie l'être humain de l'animal.
4. Les Pacifistes de Tunis
De la Libye à la Syrie et à la Russie : le totalitarisme démocratique face à l'écologie mentale et stratégique
Voilà encore d'autres géants. Mais bien qu'ils se sont exprimés durant toute la guerre, peu de gens ont visiblement lu les articles de Françoise PETITDEMANGE. Même nous, on les avait découverts que très tard, comme ceux de l'intelligent et courageux Luc MICHEL d'ailleurs. C'est pas comme La Voix de la Libye qui a été rapidement visible pour ceux qui voulaient s'informer en indépendance. On achètera son livre, bien sûr, parce qu'il est très bien fait et "sort des tripes" et de l'expérience comme on dit.
Il vient tard, très tard et c'est dommage, après tant d'autres publications de haine comme celles de la française Hélène BRAVIN, Catherine GRACIET, etc.). On comprend que la courageuse auteure, elle, était occupée et aussi on prépare pas un livre de 500 pages sur un sujet aussi complexe que la Jamahiriya en quelques mois seulement et en même temps que des bombardements médiatiques mondiaux pendant une année entière.
A propos des publications de haine, un bon exemple de "crasse" (pardon pour le gros mot) criminelle est que BRAVIN, elle est venue à Tunis et elle a interviewé l'avocat anti-impérialiste Me BACCAR pour ensuite faire à son livre le titre : "Vie et mort d'un dictateur"...
Quant à GRACIET, c'est nous directement qu'elle a contactées au début et elle disait qu'elle voulait nous rencontrer. Elle a rencontré certains (on lui avait donné des coordonnées comme elle demandait) dont un ami qui a été torturé par des agents des renseignements français en Libye et qui a déposé une plainte il y a quelques temps en France. Le pauvre, il était fier de nous dire que GRACIET, elle a parlé de lui dans son livre mais on a été tristes parce qu'il a, en fait, été manipulé à la fin. C'est pas le livre de cette méduse du Système qui va l'aider à avoir droit à la justice française ! La preuve c'est le résultat de comment, comme BRAVIN, la Catherine GRACIET, elle a, elle aussi, bravé, bavé et craché sur GADDAFI.
On voit ainsi comment le Système, il est très puissant et vicieux. Alors, qui va lire le livre de l'hyper-réalité de Françoise PETITDEMANGE ? Une poignée (on en sera sûrement de la poignée) ?
5. Un couple passionné par le monde arabe :
Christian Graeff et Maria Wassink-Graeff.
En Libye, de 1982 à 1985
Présentation : Françoise Petitdemange]
Christian Graeff fut premier conseiller à l’ambassade de France, en Syrie, de 1967 à 1969, puis devint ambassadeur de France en Libye, de 1982 à 1985, avant de partir pour l’ambassade de France au Liban, où il restera jusqu’en 1987. En 2007, il fonde et préside les Brigades Internationales pour la Paix.
Lui et son épouse, Maria Wassink-Graeff, sociologue et psychologue, auteuse de l’ouvrage « La femme en armes », ont vécu trois années dans la Libye révolutionnaire. Arabisant(e), passionné(e) par le monde arabe, il-elle ont vécu trois années dans la Libye révolutionnaire, comme en Syrie et au Liban, en contact direct avec les populations.
Désarroi et colère de l'ancien ambassadeur
Le 20 octobre 2011, le Guide révolutionnaire, Muammar Gaddhafi, mourait assassiné.
Voici ce que Christian Graeff, âgé de 88 ans à l’époque, devait dire à France-Culture, en réponse à des questions qui lui furent posées au journal de 18 heures :
« Mon interrogation, ce soir, elle est, elle est courte. Depuis combien de temps, l’Otan, a-t-elle tué un chef d’État ? Voilà. C’est ma question. Je fouille dans ma mémoire, je ne trouve pas la réponse. Donc, pour moi, n’est-ce pas, il y a assassinat politique ; il y a des responsabilités internationales en cause. L’épilogue sera long. Moi, je ne le verrai pas ; je suis un vieil homme. Mais, pour ce que… ce dont je puis en juger, je suis sûr que il y a matière à œuvre de justice parce que on a entendu tellement de mensonges ; il y a eu tellement de sophistications dans la médiatisation de la guerre menée par l’Otan en Libye au-delà, bien au-delà, ô combien ! au-delà de la résolution de 1793* [* Christian Graeff veut dire 1973] des Nations Unies que les questions sortiront. Personne au monde n’est en état de les étouffer, ni en Europe, ni aux États-Unis, encore moins en Israël. »
Alors que les forces alliées avaient assuré aux populations, via les médias, qu’il n’y aurait pas d’intervention au sol, elles allaient bafouer leurs propres paroles… Voici comment Christian Graeff s’exprimait à ce propos :
« Euh. écoutez, sur les détails techniques, on en sait beaucoup, on en sait plus ou moins, selon les sources que l’on a. Les miennes, vous savez, de toujours – parce que c’est une vieille, une vieille affaire, entre moi et l’Afrique – les sources que j’ai m’autorisent à dire que les interventions armées de l’alliance, de l’Otan, ont été considérables, et les simulacres, n’est-ce pas, la couverture que l’on a cherché(e)s misérablement, minablement, avec le Qatar et d’autres Émirats aux monarchies traditionnelles arabes, sont des dérisions, c’est une rigolade, une sinistre farce, n’est-ce pas. Vous, vous avez peut-être connaissance du dernier, de l’ouvrage qui vient de sortir, il y a quelques jours, n’est-ce pas : Dumas et Vergès accusent "Sarkozy sous BHL". Voilà. Il y a là, de façon très polémique, j’en conviens, mais autant politique que juridique, puisqu’il y a deux parties dans le livre, il y a là tout un argumentaire (au moins matière à réflexion) dont la CPI peut-être un jour aura à connaître. »
Concernant le mandat de l’Otan :
« Ah ben c’est c’est c’est… très clair, c’est très clair. Tout le monde le sait, tout le monde le sait. On a fait une pirouette, on a cru tromper son monde, et puis, on ne dupe pas en démocratie, on ne dupe pas les esprits libres. Les esprits serfs, c’est autre chose. Et les médias sont au centre du débat, dans ce débat national, dans ce débat culturel, civilisationnel, n’est-ce pas. Qui trompe qui dans ces histoires ? »
6 « Isratine » (Israël-Palestine)
A la 64ème Session de l'Assemblée générale de l'ONU, à New York,
le 23 septembre 2009,
Muammar Gaddhafi s'exprimait à la tribune...
Texte de Françoise Petitdemange
S'agissant de l'Etat juif qui s'approprie la Palestine depuis la fin du XIXème siècle, et qui implante des colonies, les unes après les autres, jusqu'à occuper bientôt toute la Palestine, Muammar Gaddhafi mettait en garde les chefs d'Etat partisans de la création de deux Etats : « S'agissant de la question de la Palestine, la solution à deux Etats est irréalisable, et je vous exhorte à ne plus l'envisager. La solution est l'instauration d'un seul Etat démocratique où cohabiteraient, entre autres, juifs, musulmans, Palestiniens et chrétiens, comme au Liban. La solution à deux Etats n'est pas réalisable. La partition du territoire est vouée à l'échec car il ne s'agit pas de deux Etats voisins. Ils sont d'ores et déjà totalement imbriqués. Ce sont deux pays où il y a des interactions de territoires et de populations. Ils sont entremêlés. On ne peut pas établir de zone tampon entre eux car il n'existe pas de zone de séparation. Il y a en effet un demi-million de colons israéliens en Cisjordanie et un million de Palestiniens colonisés dans le territoire appelé Israël. Comment en faire deux Etats ? » [Cité dans l'ouvrage de Françoise Petitdemange, "La Libye révolutionnaire dans le monde (1969-2011)", page 481.] Il proposait donc un seul Etat à deux têtes : l'une palestinienne, l'autre israélienne.
Cette proposition, venant d'un homme arabo-africain, qui avait suivi les événements israélo-palestiniens depuis le temps où il était élève au lycée de Sebha, qui connaissait bien les circonstances dans lesquelles ces colonies juives s'étaient mises en place d'une façon accrue à partir de l'année 1947, et qui ne parlait jamais pour ne rien dire, aurait mérité un surcroît d'attention de la part des Etats présents à cette Assemblée. Muammar Gaddhafi avait même le nom de cet Etat commun : « Le Livre Blanc, que vous pourrez garder, M. Treki, propose la solution intitulée «Isratine ». Il n'y a pas d'animosité entre nous. Les Arabes n'ont pas d'animosité contre les Israéliens. Ils sont cousins et vivent ensemble, en paix. Les réfugiés palestiniens devraient regagner leur pays pour vivre en paix dans un Etat unique. » [Cité dans l'ouvrage de Françoise Petitdemange, "La Libye révolutionnaire dans le monde (1969-2011)", page 481.]
Seulement, voilà... Les Israéliens continuent à implanter leurs colonies, s'adjugeant les meilleurs morceaux de la terre palestinienne et reléguant de plus en plus le peuple palestinien vers des terres ingrates, dans des réserves dont l'une s'appelle « la Bande de Gaza ». Il est certain qu'un petit territoire comme « la Bande de Gaza » est plus facile à bombarder... et le peuple palestinien concentré sur ce morceau de terre... plus facile à exterminer. Les Européens, et notamment les Anglo-Saxons, en savent quelque chose de la meilleure façon de procéder pour, finalement, voler tout un pays, eux qui se sont installés, colonie après colonie, en occupant les immenses territoires sur lesquels vivaient des tribus millénaires, jusqu'à voler et s'approprier tout un continent.
Il n'est guère possible de croire que l'Etat sioniste, antisémite d'être anti-arabe jusqu'à vouloir la destruction totale des pays qui l'entourent pour mieux asseoir sa position financière hégémonique sur le monde, arrêtera sa marche forcée contre le peuple palestinien. Tout au contraire, il prétextera toujours quelque chose pour se donner le droit de bombarder ce qu'il reste de Palestine sans qu'aucun des pays comme la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis ne mouftent quoi que ce soit ; quant aux "Assis" de l'ONU, il ne faut pas compter sur eux pour faire respecter le droit du peuple palestinien à disposer de lui-même.
Eux qui n'ont pas été capables de faire respecter le droit du peuple libyen malgré une Déclaration contre la guerre des Etats capitalistes, datée du 3 juin 2011, émanant du Conseil des Tribus de Libye qui disait ceci : « Le peuple libyen a le droit de se diriger lui-même. [...]. Nous avons lu les résolutions de l'ONU et il n'y a aucune mention de bombarder des civils innocents. Il n'y a aucune mention d'assassiner les autorités légitimes dans toute la Libye. » [Cité dans l'ouvrage de Françoise Petitdemange, "La Libye révolutionnaire dans le monde (1969-2011)", pages 497-498.]
Les "Assis" de l'ONU, ayant fait fi de cette Déclaration, comment pourraient-ils respecter le peuple palestinien ? Comment pourraient-ils empêcher les sionistes de bombarder le peuple palestinien dans la Bande de Gaza ou ailleurs, jusqu'au génocide ? L'histoire ne montre que trop jusqu'où les Etats capitalistes, impérialistes, colonialistes sont prêts à aller pour défendre leurs multinationales et la finance internationale contre les droits des peuples.
7 Justice pour le peuple de Palestine
par Ginette Hess Skandrani
« Cette Palestine riquiqui, à peine 20 % de la Palestine historique dont ils parlent tous et qu'ils hésitent de reconnaître est le nouvel événement de l'année. Certains veulent un petit Etat désarmé, dépendant de son voisin, qui porte juste un nom sur la carte, d'autres n'en veulent même pas.
J'ai décidé de republier le texte qui m'a valu l'exclusion des Verts. Car ils me gonflent tous avec leurs simagrées futiles.
G. H.-S. »
« Afin de remettre quelques pendules à l'heure. »
C'EST TOUTE LA PALESTINE QUI EST A DECOLONISER
Par Ginette Hess Sandrani - http://lavoixdelalibye.com/
Des gens de tous bords, de gauche comme de droite, politisés ou non, religieux pratiquants ou non, athées, libres-penseurs, commencent à se rendre compte que l'entité sioniste plus agressive et plus suicidaire que jamais, n'a pas sa place dans un Moyen-Orient arabe qui ne demande qu'à se développer plus harmonieusement.
Le fait de construire un seul Etat démocratique et pluriel entre la Méditerranée et le Jourdain implique forcément le démantèlement de l'Etat juif.
Un seul Etat démocratique pour tous ceux qui aiment cette terre et veulent la construire ensemble, contre la proposition irréalisable et mensongère dont on nous bassine depuis des années : deux Etats séparés, l'un dominant l'autre, l'un occidentalisé, surarmé et financé comme tel, et l'autre, riquiqui, parcellisé et intégré dans un monde arabe divisé.
* Un seul Etat pour tous les habitants, de la Méditerranée au Jourdain :
Il me semble, qu'après quatre guerres, deux Intifada, des milliers de massacres, des centaines de milliers de déportations, des milliers de maisons et de champs détruits, des dizaines de milliers de prisonniers dans les geôles israéliennes, plusieurs négociations/manipulations, baptisées pompeusement "conférences pour la paix", Gaza massacrée et toujours bloquée, il n'y a plus d'illusions à se faire... tout a lamentablement échoué.
L'Etat palestinien, si souvent évoqué et prôné par tous ceux qui veulent faire perdurer la séparation ethnique sur cette terre, se fait toujours attendre. La résistance continue toujours et plus forte que jamais et le peuple palestinien se relève à chaque fois que quelques Âmes bien pensantes veulent lui faire baisser la tête en lui faisant miroiter une petite parcelle de terre octroyée généreusement par l'occupant alors que c'est toute la terre de la Palestine ancestrale qui lui appartient.
Ce peuple, qui n'a jamais baissé les bras, a fait la fierté de toutes les causes et de tous les mouvements de résistance de cette planète. Il sait bien que sa cause est juste et qu'il finira bien par regagner sa terre, son histoire et son identité.
En cette année 2010, nous savons tous qu'il ne se présente d'autre solution en Palestine occupée, que celle d'un Etat unique pour tous ses habitants, Etat pluriel, multiethnique, multiculturel et démocratique avec des droits et des devoirs partagés par tous ses habitants - de la Méditerranée au Jourdain - quelles que soient leur religion, leur appartenance idéologique, ethnique ou politique.
* La Proposition malhonnête et trompeuse de deux Etats séparés :
- Dont l'un, l'Israël détiendrait 80 % des terres en continu, maintiendrait les colonies de peuplement, les routes de contournement des villages, le mur de la honte, soutenu financièrement par tout l'occident, et continuerait à posséder en grande quantité des armes de destruction massive prenant en otage tous les peuples de la région.
- Et, l'autre, le Palestinien avec 20 % (moins le mur, les colonies et les routes de contournement, ce qui l'amène à 18 %), désarmé, morcelé, parcellisé, sans aucun débouché vers l'extérieur, désarmé et esclavagisé par son voisin, séparé de Gaza bloquée... ne me semble pas viable.
PALESTINE : Un petit peu d'histoire
pour nous remémorer l'origine contemporaine du conflit.
La résolution 181, votée le 29 novembre 1947 par l'Assemblée générale de la toute jeune ONU instaure la partition de la Palestine par :
- 33 votes pour, dont celui des Etats-Unis, de l'Union soviétique et de la France,
- 13 contre,
- et 10 abstentions, dont celle du Royaume-Uni.
C'est cette résolution imposée par les grandes puissances de l'époque qui porte la responsabilité de la Nakba (désastre palestinien) et de la majorité des problèmes du Moyen-Orient.
Il faut rappeler qu'à cette époque, une grande partie des peuples de la planète, dont les peuples arabes, n'étaient pas souverains et n'avaient donc pas voix au chapitre. Toutes les manœuvres et pressions exercées par les grandes puissances occidentales auront été bonnes pour obtenir la majorité requise des deux tiers.
La résolution 181 crée :
° Un Etat juif sur 56,47 % de la Palestine pour 498.000 Juifs.
° Un Etat arabe sur 43,53 % du territoire pour 807.000 Palestiniens et 10.000 Juifs, un Etat qui n'a jamais existé.
° Un régime de tutelle internationale pour Jérusalem avec 105.000 Palestiniens et 100.000 Juifs.
Cette résolution jugée illégale et illégitime a toujours été dénoncée par l'ensemble du Monde arabe car :
° Le peuple le plus concerné par ce vote, le peuple palestinien, peuple autochtone dans toutes ses composantes, n'a jamais été consulté sur le partage de sa terre ancestrale.
° Le Monde arabe étant encore largement colonisé et ne pouvant donc s'exprimer officiellement, alors qu'il était tout autant concerné par le devenir de cette région, n'a pu prendre part au vote.
° Et surtout l'ONU a outrepassé son rôle en créant artificiellement un Etat sur la terre d'un peuple qui s'y accrochait désespérément et continue encore aujourd'hui à s'y accrocher, avec le même désespoir.
Le mandat britannique a pris fin le 14 mai 1948 et le lendemain, les sionistes ont proclamé unilatéralement l'Etat d'Israël.
En quelques jours les Palestiniens sont devenus minorité au sein d'une entité étrangère, sans changer de lieu, sans avoir été consultés.
La fin du mandat colonial britannique annonçait leur aliénation existentielle. Comment auraient-ils pu accepter passivement ce hold-up ?
Déjà avant mai 1948, les persécutions anti-palestiniennes furent marquées par le massacre de Deir Yassine dans la nuit du 9 au 10 avril où l'Irgoun de Beghin et le groupe Stern de Shamir massacrèrent plus de 300 civils endormis, entraînant la fuite d'environ 300.000 personnes, sans qu'aucun pays arabe ne proteste.
380 villages furent, comme Deir-Yassine, rayés définitivement de la carte.
Après une tentative de trêve marquée par l'assassinat du médiateur de l'ONU, le comte Bernadotte, par le groupe Stern, la première guerre israélo-arabe consacrait la victoire d'Israël, les pays arabes préférant signer des armistices séparés en n'acceptant que des frontières de fait.
La défaite arabe a permis à l'Etat juif de s'agrandir et a redessiné une nouvelle configuration de la Palestine :
- L'Etat d'Israël avec 12 % de Palestiniens restés sur place ;
- Une Palestine sous influence égyptienne (la Bande de Gaza) ;
- Une Palestine annexée à la Transjordanie dans le royaume hachémite de Jordanie (la Cisjordanie).
Ces deux morceaux de Palestine s'appelleront dorénavant et durant de nombreuses années "Territoires occupés".
La Palestine ancestrale a été atomisée, ses habitants exilés sur leurs propres terres, dotés du statut de réfugiés, assistés par l'UNRWA (organisme d'assistance des Nations Unies pour les réfugiés), parqués dans des camps concentrationnaires à Gaza ou en Cisjordanie qui en accueillent près de 700.000.
Dès lors, on distingue les Palestiniens de l'intérieur : ceux des territoires occupés en 48, ceux des territoires occupés en 67, et ceux de l'extérieur (les réfugiés, auxquels on peut ajouter la diaspora disséminée dans le Monde arabe, en Europe, aux USA ou ailleurs).
Le 11 mai 1949, Israël est admis au sin de l'ONU et est, à ce jour, le seul Etat devenu membre sans avoir eu à déposer une carte de ses frontières. Il contrôle environ 80 % de la Palestine et rejette immédiatement l'internationalisation de Jérusalem votée par l'ONU le 29 novembre 1949.
Dans le même temps, en application de la "loi du retour", les Juifs, n'ayant jamais eu aucune attache avec cette terre, qui s'installent, sont automatiquement naturalisés, alors que les "réfugiés" (nouveau nom des Palestiniens) qui y sont nés n'ont pas le droit d'y revenir.
Les Palestiniens n'ont jamais accepté cet état des lieux et ont toujours organisé la résistance à l'occupation avec obstination et détermination par des actions fortes et spectaculaires selon les conjonctures.
Si nous voulons nous engager sur la proposition d'un seul Etat démocratique sur la terre historique de Palestine, il faut avant tout dire que nous soutenons ceux qui veulent décoloniser toute la Palestine et donc démanteler les structures d'Israël afin de reconstruire ensemble un nouvel Etat.
Il faudra aussi nous poser des questions sur le démantèlement des colonies et de ces horribles routes de contournement qui zigzaguent entre les champs, les villages et les maisons palestiniennes. Et ne parlons pas de ce mur barbare qui nous rappelle, à nous autres Européens, de si sinistres souvenirs et qui doit être détruit comme l'a été celui de Berlin. Et ne pas oublier Gaza qui est toujours sous un embargo criminel et séparée du reste de la Palestine.
* La résistance palestinienne
Cette résistance a toujours existé. Mais elle n'apparaissait pas dans nos lucarnes, puisque le peuple palestinien était nié dans son existence, donc sa résistance ne pouvait qu'être traitée d'inexistante et forcément de terroriste.
L'Intifada de 1987, et le soulèvement de l'ensemble de la population - les enfants lanceurs de pierres, les femmes largement engagées dans l'autosuffisance alimentaire, les familles boycottant les produits israéliens, organisant les entraides, les grand-mères et grands-pères soutenant l'infrastructure de la résistance - ont donné une autre image de ce peuple spolié depuis si longtemps.
Les accords d'Oslo, comme tous ceux qui ont suivi, y compris l'Arlésienne de Genève, que nous n'avions pas soutenue, ont été une énième tentative de soumettre la résistance.
L'Intifada Al Aqsa en l'an 2000 a été certainement plus organisée et différente.
La résistance prend aujourd'hui plusieurs formes. Nous devons la soutenir globalement et dans toutes ses composantes, car elle est juste. Et résister à l'occupant est non seulement un droit mais également un devoir.
Nous comprenons fort bien que les attaques-kamikazes ont pu choquer quelques-uns, mais elles ne sont certainement pas plus choquantes que les F 16, les missiles envoyés dans les maisons ou l'assassinat de Cheikh Yassine dans sa chaise roulante.
Nous n'avons pas à critiquer la forme de résistance que choisissent les Palestiniens et surtout pas à accepter qu'elle soit traitée de terroriste.
* Les réfugiés palestiniens
Intervenir pour un Etat unique en Palestine implique forcément d'exiger le droit au retour de tous les réfugiés. La résolution 194, adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 11 décembre 1948, spécifie dans son paragraphe 11 : "Il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins, que des indemnités doivent être payées au titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers ou pour tout bien perdu et endommagé".
Cette résolution pourtant acceptée par Israël comme condition pour pouvoir accéder à l'ONU n'a jamais été appliquée. Encore aujourd'hui, après 62 ans d'errances des réfugiés et plusieurs guerres subies par le peuple palestinien, l'Etat juif refuse toujours d'en discuter. C'est également une des raisons pour laquelle la Communauté internationale doit exiger des comptes et demander à l'entité sioniste d'honorer ses engagements passés ou bien exiger que cet Etat quitte l'ONU, comme cela l'a été demandé à d'autres pays.
Actuellement, selon l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), organisation créée en 1949, les réfugiés palestiniens et leurs descendants sont au nombre, de l'ordre de trois millions et demi de personnes dont 30 % vivent dans des camps. Le sort de ces réfugiés constitue depuis plus d'un demi-siècle le plus grand problème humanitaire jamais résolu, la honte des Nations Unies et de la Communauté internationale, et surtout un problème de sécurité majeure ayant eu des répercussions régionales énormes et jouant un rôle central pour la paix dans le Moyen-Orient. Ce problème s'est encore accentué depuis la colonisation de l'Irak, vu que les Palestiniens qui s'étaient intégrés dans la population irakienne ont été ramenés dans des camps et vivent, sous domination US, dans le plus complet dénuement.
* Le désarmement de l'entité sioniste devient urgent
N'oublions pas qu'Israël possède des armes de destruction massive. L'armement nucléaire israélien a été dénoncé dès 1986 par l'ingénieur israélien Mordechaï Vanunu, dans le "Sunday Times" des 5 et 12 octobre 1986.
Cet acte courageux l'a fait croupir, durant 18 longues années, en prison et au secret. Secret qui continue toujours après sa libération, car il est toujours en résidence surveillée et ne peut communiquer avec personne. Ce courageux ingénieur en paie encore le prix aujourd'hui.
C'est dans le complexe nucléaire de Dimona, planqué dans le désert du Néguev, ayant plusieurs étages souterrains, qu'Israël a produit une centaine d'ogives nucléaires. Ces ogives ont certainement quadruplé depuis lors puisque personne, ni dans la région, ni parmi les "pays qui veulent donner des leçons au peuple iranien", ne s'en est inquiété.
Le silence officiel, la protection des autres puissances nucléaires, le barrage des informations restent à ce jour total.
L'usine est cachée dans le désert et produit des ogives nucléaires depuis 1966. Entre-temps, elle a certainement, d'après certains articles échappés dans une certaine presse israélienne, fabriqué des armes thermonucléaires d'une capacité suffisante pour détruire des villes entières. Nous savons aussi que l'armée israélienne utilise ponctuellement des gaz qui auraient des effets sur le système nerveux pour les personnes qui les inhalent. Accusation sur laquelle s'était fondé un journaliste de France culture pour mener une enquête dans la bande de Gaza. Nous avions déjà, lors d'un voyage en Palestine, été confrontés à ce genre de gaz qui pue comme des œufs pourris et est d'une couleur jaunâtre très bizarre. Ce ne sont certainement pas des gaz lacrymaux que nous connaissons bien, pour en avoir profité lors des manifestations. Les Palestiniens nous disaient que ce gaz faisait avorter les femmes enceintes et était responsable de l'étouffement des personnes âgées ou de ceux qui avaient des problèmes respiratoires.
Ce sont quelques bases sur lesquelles nous avons créé l'association "La Pierre et L'olivier" en 1990 et nous n'avons jamais transigé sur ces principes. Nous n'avons pas soutenu les accords d'Oslo ni aucun des suivants, car nous sommes restés fidèles aux propositions de la charte de l'OLP : "Un Etat laïc et démocratique sur toute la terre de Palestine." Pour nous, cette charte n'a jamais été jugée caduque et reste toujours d'actualité.
Nous savons que nous ne pourrons jamais renier ce que nous avons toujours défendu jusqu'à aujourd'hui. Nous ne comprendrons jamais, comment certaines associations et organisations se mobilisent pour la multi-culturalité en France et en Europe et exigent la séparation ethnique en Palestine.
Juin 2010.
8 JUSTICE POUR LE PEUPLE LIBYEN !
La question m'est inspirée par les Pacifistes de Tunis eux(elles)-mêmes.
Que savions-nous, Françaises et Français, de la Libye révolutionnaire de 1969
quand, en 2011, les trois chefs d'Etat français, britannique, états-unien
- sur combien de chefs d'Etat que compte le monde ? -
ont décidé lâchement de détruire ce pays, de massacrer le peuple libyen, et de faire assassiner Muammar Gaddhafi ?
Et que savons-nous, trois ans après ces crimes de guerre,
du quotidien de ces hommes, de ces femmes, de ces enfants terrorisé(e)s à vie par les bombes ?
Justice pour le peuple libyen !
Justice internationale et non (in)justice occidentale...
Françoise Petitdemange
9 Révolutionnaire tunisien, que savais-tu
et que sais-tu encore de la Libye ?
Posté le 25 janvier 2012 par Mathaba
http://www.mathaba.net/authors/pacifistes/
Mouammar Kadhafi a transformé la Libye suite à une révolution réelle.
Texte écrit par Les Pacifistes de Tunis
http://www.mathaba.net/news/?x=629835
https://docs.google.com/document/pub?id=135gaUCQMtXWrrhWX3IgW3NeAGQw_en_gWEQzjAuNl5k
Mouammar Al-Gaddhafi (« Kadhafi ») a transformé la Libye suite à une révolution réelle, pas une simple « révolte de la dignité (« Karama ») » comme en Tunisie ou en Egypte. Du pays le plus pauvre au monde, il en a fait le pays le plus prospère d'Afrique, plus encore que le Brésil, la Russie et l'Arabie saoudite. La première preuve que le peuple libyen vivait bien est que ses citoyens n'ont jamais, contrairement aux Tunisiens ou Egyptiens, émigrés « au Nord » à la recherche de travail, nourriture, éducation et logement. Les autres preuves, censurées par la machine totalitaire impérialiste dont l'expression la plus visible est Al-JAZEERA (financée par la dictature de la monarchie réactionnaire du Qatar), les voici source 1 et source 2.
Comment un tel miracle social sans précédent à travers le monde a-t-il été possible ?
Par une révolution pacifique : celle d'Al Fateh en 1969 dont Gaddafi fut le Guide. Il a instauré un régime unique au monde : la (« Karama ») (par opposition à la « Joumhouriya »/république, gouvernement d'un bloc humain) dans laquelle ce sont les masses populaires (« jamahir ») qui se gouvernent pour elles-mêmes et par elles-mêmes. Il s'agit d'un système de démocratie directe, d'autogestion populaire, dans lequel les partis politiques (connus pour être toujours inféodés à des intérêts personnels, financiers, corporatistes ou à des puissances étrangères) sont désormais inutiles. Dans la Jamahiriya, les partis sont remplacés par des « comités populaires » et des « conférences populaires » à tous les niveaux de la société (verticalement et transversalement). Les citoyens y discutent à égalité, de tous les aspects de la vie quotidienne et les débats et les solutions proposées sont largement retransmis à travers les médias, y compris télévisés.
Gaddafi a non seulement mis au point une théorie relative à ce système de société (il est l'auteur du Livre Vert, un ouvrage fondamental en III tomes) mais il a également mis ses idées originales en pratique tout en restant ouvert aux critiques découlant de l'évolution du monde. La révolution libyenne d'il y a 42 ans, contrairement au cas de la Tunisie, s'est traduite par un changement radical des structures anciennes d'oppression sociale, économique, politique et culturelle. Citons, par exemple :
- La redistribution de la richesse nationale -pétrole, entre autres) à tous les citoyens ;
- Garantie par l'Etat d'un travail adéquat, d'un salaire confortable et d'un logement décent à tout citoyen ;
- Fin de la monarchie réactionnaire ;
- Fermeture des bases militaires étrangères ;
- Participation très importante de la femme dans toutes les instances du pouvoir, y compris dans l'armée ;
- Démocratie directe active dans le cadre des comités et conférences populaires, etc. ;
- Internationalisme, particulièrement panafricain (Union Africaine ; création de banques africaines pour l'Afrique...) et panarabe (soutien aux Palestiniens avec notamment le projet nommé « ISRATINE » d'un Etat démocratique pour tous, non pas d'un système impérialiste dualiste consacrant la division : « Deux peuples, deux Etats ») ; solidarité continue avec les Etats progressistes du monde comme le Venezuela, Cuba, le Nicaragua, la Bolivie et l'Equateur ;
- Etc.
Une question centrale est :
Pourquoi Gaddafi fut-il, à la suite de Lénine, l'homme le plus haï dans le monde (capitaliste) ?
Obama, Sarkozy et Cameron ont en fait été effrayés par les événements de Tunisie immédiatement suivis par ceux d'Egypte et, ce, d'autant plus que la Jamahiriya libyenne représentait, par sa nature même, un pont harmonieux entre deux révolutions potentielles. L'idée fut donc de frapper au milieu. Aussi, les impérialistes conçurent-ils, en violation de toute légalité internationale, le stratagème de créer une pseudo-révolte dans l'Est de la Libye puis d'en exagérer la dimension (comme ils sont en train de le faire actuellement en Syrie) par la diffusion de méga-média-mensonges. Ces derniers, martelés notamment par AL-JAZEERA et la BBC, furent plus gros encore que ceux de l'époque contre l'Irak et l'Afghanistan : « Gaddafi est en train de bombarder son peuple » ; « Gaddafi est sur le point de commettre un massacre à Benghazi » ; « Gaddafi est un dictateur fou » ; «« la « communauté internationale » » ne peut pas rester les bras croisés » ; etc. Leur fonction était de justifier une intervention de l'OTAN (NATO) et renverser le pouvoir légitime en place. Il s'avéra que la « féroce répression » des « manifestations » en question, et bien que ces dernières fussent téléguidées, fit, d'après les chiffres d'organisations aussi proches du camp impérialiste qu'Amnesty International ou Human Rights Watch, moins de victimes que celle de Tunisie... Al-Jazeera avait martelé, sans la moindre preuve : « Gaddafi bombarde son peuple »... alors qu'aucun des 135 satellites qui observaient la ville ne remarqua quoi que ce soit d'anormal (confirmé par les satellites militaires russes).
Mais qu'importe, la machine de guerre psychologique était lancée et l'OTAN se permit de larguer quelques 30.000 bombes pendant 7 mois. Le « bilan » est à la mesure de cet acharnement : près de 100.000 victimes. L'étape suivante consistait à installer rapidement un régime de marionnettes afin d'effacer cet épisode. On ne parlerait plus que de « reconstruction » et de « démocratie ». Cette contre-révolution a réussi jusqu'à présent grâce à la complicité, tantôt tacite tantôt ouverte, des gouvernements tunisien et égyptien. Que sont devenus les 25 milliards d'euros promis au mois de mai par Sarkozy/le « G8 » au président tunisien Caid Sebsi ? Cette somme n'était-elle pas destinée à maintenir le peuple tunisien dans l'ignorance totale de ce qui se passait réellement en Libye et à éviter qu'il n'exprime son rejet de la guerre (comme en 2003 dans le cas de l'Irak) ?
Les impérialistes voulaient éliminer Gaddafi et son système de société parce qu'il constituait un modèle alternatif au leur, lequel connaît une crise apparemment insoluble. En effet, le premier symptôme de cette crise (qui est avant tout celle de la dictature des partis politiques « démocratiques », liés à l'argent partout dans le monde) est la prolifération des guerres et conflits en tous genres.
Ce qu'en pensent les Africains : « Muammar Kadhafi était une personnalité remarquable, un révolutionnaire-patriote de sa Patrie, sous lequel la Libye était devenue le pays le plus prospère de l'Afrique, sous lequel chaque citoyen libyen, grâce aux 40 ans de gouvernement de M. Kadhafi, avait droit à l'instruction et à la protection médicale gratuites, à une subvention désintéressée de 50.000 dollars aux jeunes ménages, au logement, à une allocation mensuelle de 730 dollars à chaque chômeur et autres avantages sociaux » (source).
Ils soulignent également que d'après les statistiques de l'ONU elle-même, l'espérance de vie est de 78 ans dans la JAMAHIRIYA libyenne, soit la plus élevée du continent africain.
Ce qu'en pensent les Russes : « Muammar Kadhafi a été et restera aux yeux des honnêtes gens de la planète un patriote de son pays, un héros, intrépide et honnête, qui ne s'est pas caché et ne s'est pas enfui de son pays pour sauver sa peau. Muammar Kadhafi restera pour toujours, dans l'historie de la lutte pour la liberté et l'indépendance des pays du continent africain, comme un remarquable homme politique et homme d'Etat qui a commencé les transformations socialistes en Libye, qui a osé s'opposer ouvertement à la dictature des Etats-Unis d'Amérique. Il est déjà entré dans l'histoire comme guerrier, héros et fils fidèle de son peuple qu'il a aimé et auprès duquel il est toujours resté » (source).
Conclusion :
La révolution libyenne, unique au monde, s'est consolidée pendant 42 ans. C'est son humanisme et sa base populaire réelle qui seuls peuvent expliquer que le peuple libyen ait pu résister à 7 mois de bombardements intensifs par 40 Etats utilisant dans leur entreprise meurtrière l'OTAN. Cet exploit (malgré les Libyens eux-mêmes) constitue une première dans l'histoire de l'humanité et de ses innombrables guerres. Aucune « dictature » au monde n'aurait pu résister, ne serait-ce qu'un seul mois, à un blocus total (économique, médiatique) et des bombardements continus d'une telle ampleur. Et que dire d'un petit pays pacifique d'Afrique soumis en même temps à une guerre psychologique et médiatique à outrance (mensonge du « bombardement des civils » ; mensonge des « 6.000 victimes » de Benghazi ; des « viols » ; de l'avion de Lockerbie ; etc.) à laquelle se sont livrés AL-JAZEERA, les médias du monde « occidental » et l'immense majorité de ses « élites intellectuelles », y compris, et pour le déshonneur de la Tunisie, ceux de ce pays ? Gaddafi est un colonel exceptionnel qui a combattu dans une bataille disproportionnée imposée à son peuple. Il vit dans un appartement simple à la mesure de ses responsabilités bien qu'il ait toujours préféré la tente bédouine. Il n'a pas de fortune personnelle.
Amnesty International a prématurément clos son vote en ligne pour masquer le gagnant des élections du Héros des Droits de l'Homme quel le grand public a choisi...
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Post-scriptum :
Nous espérons, révolutionnaire tunisien, que tu comprendras pourquoi les médias (ceux de Tunisie en particulier) t'ont martelé que ce qui se passait en Libye était une « révolution ». A toi de juger : « révolution » ou plutôt « contre-révolution » et hyper coup d'Etat ?
Quelle image de l'islam ces bandes d'hommes armés ont-elles laissée dans l'esprit des « Occidentaux » ? En effet, pendant neuf mois, et devant les caméras du monde entier, elles ont crié à tue-tête « Allahou Akbar » en bombardant des villes et villages paisibles, en massacrant de sang-froid des gens désarmés et en torturant en permanence leurs prisonniers. Ne crois-tu pas que les impérialistes ont eux-mêmes écrit le script de ces mises en scène avec le double objectif que tu peux imaginer ?
Si tu es sensible au statut de la femme, sais-tu pourquoi la nouvelle « loi électorale » en train d'être préparée en Libye fixe un taux maximal de 10 % de sièges parlementaires pour les femmes? C'est parce que les femmes libyennes sont très instruites et politisées et dans leur grande majorité "comme les 80 % dont parle Franklin Lamb qui fait actuellement une enquête dans ce pays) et malgré toute la propagande du monde, pro-Jamahiriya. Cela les « révolutionnaires » de l'OTAN en Libye le savent et ils ont vu aussi les manifestations monstres en soutien à Gaddafi (1er juillet, etc.) dans lesquelles les femmes étaient majoritaires et à tel point que ces rassemblements, uniques au monde de par leur nature (festive et innovations multiples), ont été surnommés « référendums du henné » et donc ont constitué de véritables plébiscites.
Dans un autre domaine, sais-tu que le tourisme dont ton pays dépend (pour 20 % au moins de son économique : emplois directs et para-emplois), a été frappé mortellement et ne s'en remettra peut-être jamais malgré ce que te font croire depuis un an tous les hommes politiques que tu as élus. En effet, le million et quelques de touristes européens ont pris peur, non pas de « votre révolution » qu'ils ont applaudie mais, à cause du bombardement de 7 mois contre la Libye et de toutes les conséquences, réelles ou imaginaires, qui en découlent : par exemple, les 100.000 morts, les vrais et les faux réfugiés, les provocations, les armes en tout genre qui circulent à travers les frontières, les règlements de compte...
Dis(nous, à combien de kilomètres de Ras El-Jdir ou Tripoli s'étendent les belles plages de Jerba ? Et que dire des dizaines de milliers de travailleurs tunisiens qui se déplaçaient sans problèmes entre les deux pays ?
Pourquoi ce Tunisien de 55 ans de retour en Libye où il travaillait, s'est-il immolé (Associated Press) ?
On parle maintenant de visas et d'autorisations « au compte-gouttes », de « carte de travail » et de « carte de résidence », comme en France... C'est cela la « révolution » et la « reconnaissance » des « révolutionnaires » « libyens » à la Tunisie par la promesse de « contrats juteux » (sic) ? Ou bien toi et tes camarades avez été les dupes du « printemps arabe », les dupes d'une machine de guerre nommée Al-Jazeera ?
Une dernière question : pourquoi, à ton avis, la Radio Nationale Tunisienne émaille-t-elle, chaque jour, depuis une année entière, son bulletin d'informations (toutes les heures ou deux heures...) du message suivant : « Sawtoukoum alladhi harartoumouh... wa Hallala Lana Ahrar Al-'Alam... » (La voix de la Tunisie que vous avez libérée... Et les Grands de ce monde (sous-entendu du « Monde Libre ») ont salué (« votre « révolution » ») suivi de la voix de Barack OBAMA s'exclamant : « It Must Be Clear that the United States of America Stands With The People of Tunisia... (« Les Etats-Unis soutiennent le peuple tunisien [dans leurs aspirations démocratiques »]) (à écouter directement à l'antenne (FM) ou ici : Obama, America, Tunisia). Pourquoi ce message, apparemment si « important », n'est-il pas traduit par les « journalistes » de la RNT ? Parce que Obama, America, Tunisia riment ensemble et qu'il faut, comme dans le cas des 25 milliards d'« aide » et des contrats macabres « de « reconstruction » » promis, continuer à faire rêver les chômeurs tunisiens ; ceux-là mêmes qui ont renversé, par une révolte jamahirienne, le régime de Ben Ali, dans la rue et pas sur Facebook...
10. Muammar Gaddhafi : "J'en appelle à la France", 5 mars 2011...
Alors que la déstabilisation de la Côte d'Ivoire, de la Tunisie, de l'Egypte et de la Libye étaient orchestrées par les chefs d'Etats français, britannique, états-unien, avec l'appui du Qatar, de l'Arabie saoudite et d'Israël, et l'utilisation des cellules dormantes d'Al-Qaïda composées de mercenaires, Muammar Gaddhafi acceptait d'accorder un entretien, sous sa tente, dans l'enceinte de la caserne Bab al-Azizia, entretien qui paraîtra dans le JDD (Journal du Dimanche), le 5 mars 2011. Malgré la polémique qui a accompagné, en son temps, la parution de cet entretien, dont le titre original a été conservé ici, les questions de Laurent Valdiguié et les réponses de Muammar Gaddhafi sont particulièrement parlantes en ce 14 janvier 2015... La présentation (en noir) et les commentaires (en violet) sont de Françoise Petitdemange et n'engagent qu'elle seule.
Laurent Valdiguié : Quelle est la situation aujourd'hui ?
Muammar Gaddhafi :
Vous voyez... je suis là...
L. V. : Comment analysez-vous ce qui se passe dans votre pays et dans la région ?
Muammar Gaddhafi :
Tout le monde a entendu parler d'Al-Qaïda au Maghreb islamique. Or, il y avait des cellules dormantes en Libye. Quand il y a eu la confusion en Tunisie et en Egypte, ils ont voulu profiter de la situation et Al-Qaïda a donné instruction à ses cellules dormantes de faire surface. C'est ce qui s'est passé. Les membres de ces cellules se sont réveillés sur ordre et ont attaqué des casernes militaires et des commissariats de police pour prendre les armes. C'est ce qui a eu lieu à Benghazi et à Al-Baida, où il y a eu des échanges de coups de feu. [Note FP : Les policiers et les soldats libyens, devaient-ils laisser leurs commissariats et leurs casernes être attaqué(e)s par des membres d'Al-Qaïda particulièrement agressifs ?] Il y a eu des morts de part et d'autre. Les gens ont trouvé la mort devant le commissariat de police ou la caserne militaire. Ils ont pris les armes et se sont ensuite répandus dans les rues. Ils ont terrorisé la population de Benghazi. Aujourd'hui, les gens ne peuvent plus sortir et ont peur.
L.V. : D'où venaient les gens d'Al-Qaïda ?
Muammar Gaddhafi :
Les leaders de ces cellules venaient d'Irak, d'Afghanistan ou même d'Algérie. Certains ont été relâchés de la prison de Guantánamo. [Note FP : Il s'agit d'hommes rentrés chez eux après avoir été des combattants mercenaires, à la solde des Anglo-Saxons, puis des opposants acharnés des Anglo-Saxons dont certains se sont retrouvés emprisonnés dans le camp de tortures de Guantánamo...]
L.V. : Comment pourraient-ils convaincre les jeunes de Benghazi de les suivre ?
Muammar Gaddhafi :
Ces jeunes ne connaissaient pas Al-Qaïda ni l'idéologie de cette organisation. Mais les membres de ces cellules vont jusqu'à leur donner des pilules hallucinogènes. les meneurs d'Al-Qaïda viennent chaque jour pour parler avec eux, leur donnent ces pilules et de l'argent et leur demandent d'aller incendier des commissariats et d'attaquer des dépôts d'armes. Aujourd'hui, ces jeunes ont pris goût à ces pilules et pensent que les mitraillettes sont comme une sorte de feu d'artifice. [Note FP : Ici, il faut se rappeler le comportement des prétendus rebelles libyens qui tiraient en l'air aux cris de "Allah Akhbar" sous l'œil des caméras françaises et qui ont tué de manière accidentelle certains de leurs camarades avec leurs armes. Dorénavant, de source sûre, ils regrettent la démocratie directe !] Un de ces meneurs d'Al-Qaïda, un ancien de Guantánamo, a appelé sa ville "l'émirat d'Al-Qaïda", un autre "l'émirat islamique". Ils ont mis en place une radio, la radio du Djihad. Nous, jusqu'à présent, nous n'avons pas pris la décision d'attaquer. [Note FP : Voilà qui montre à quel point Muammar Gaddhafi était un dictateur... C'était au peuple libyen de prendre la décision : il a décidé de ne pas utiliser les armes de suite pour ne pas envenimer la situation.] Eux, ils terrorisent la population. Quand il y a un aéroport, ils l'attaquent ; quand il y a un port, ils l'attaquent ; quand il y a un gisement, ils l'attaquent, pour que les compagnies pétrolières prennent la poudre d'escampette.
L.V.: Vous pensez donc que tout cela est planifié ?
Muammar Gaddhafi :
Oui, très planifié. Malheureusement, cela a été présenté à l'étranger d'une façon très différente de ce qui se passe réellement. Il a été dit qu'il s'agissait de tirs sur des manifestants paisibles... mais les gens d'Al-Qaïda n'organisent pas de manifestations ! Il n'y a pas eu de manifestations en Libye ! Et personne n'a tiré sur des manifestants ! [Note FP : La Russie, dont les satellites n'ont montré aucune trace de manifestations et de répression de manifestants, a confirmé ces dires : les médias occidentaux ont honteusement trompé le monde...] Cela n'a rien à voir avec ce qui s'est passé en Tunisie ou en Egypte ! Ici, les seules manifestations sont celles qui soutiennent la Jamahiriya. [Note FP : la JALPS = la Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste = l'Etat des masses, c'est-à-dire le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple.] C'est pourquoi je m'étonne vraiment que l'on ne comprenne pas qu'il s'agit ici d'un combat contre le terrorisme. Nous sommes tous dans le même combat contre le terrorisme. Nos services de renseignements coopèrent. Nous vous avons beaucoup aidé ces dernières années ! Alors pourquoi, lorsque nous sommes dans un combat contre le terrorisme ici, en Libye, on ne vient pas nous aider en retour ! [Note FP : Suite à un différend, dû aux manœuvres de la CIA et qui avait duré plusieurs années, le président Jacques Chirac avait décidé de rétablir des relations plus cordiales et, il faut bien le dire, des relations d'affaires avec la Libye. Nicolas Sarkozy s'est empressé de détruire ce que son prédécesseur avait reconstruit ; François Hollande, qui ne veut pas être en reste, rêve d'achever de détruire la Syrie - attaquée militairement, comme la Libye, le 20 mars 2011 -, de bombarder le peuple syrien, et d'assassiner Bachar El-Assad : c'est ce qui s'appelle imposer la démocratie bourgeoise capitaliste, impérialiste, colonialiste aux peuples en leur faisant entrer des bombes dans la tête, et aux Guide révolutionnaire et président en les assassinant.]
Laurent Valdiguié : Quand vous avez vu tomber vos deux régimes voisins, la Tunisie et l'Egypte, en quelques semaines, n'avez-vous pas été inquiet pour vous-même ?
Muammar Gaddhafi :
Non, pourquoi ? Notre situation ici est vraiment très différente. Chez nous, le pouvoir est au peuple. Nous n'avons pas de président qui démissionne, pas de parlement à dissoudre, pas d'élection qu'on falsifie, pas de Constitution qu'on peut amender. Nous n'avons pas de réclamations de justice sociale, parce qu'ici, c'est le peuple qui décide. Moi, je n'ai pas de pouvoir comme en avaient Ben Ali ou Hosni Moubarak. Moi, je ne suis qu'un référent, qu'une référence pour le peuple libyen. [Note FP : C'est parce qu'il y existait une réelle démocratie directe - politique et économique - que les chefs d'Etats occidentaux endettés ont décidé de détruire la Libye, de crainte que le peuple français, aux prises avec une vie de plus en plus précaire, ne regarde trop, de l'autre côté de la Méditerranée...] Aujourd'hui, nous, nous faisons face à Al-Qaïda, nous sommes les seuls à faire face, et personne ne veut nous aider...
L.V. : A Benghazi pourtant, les meneurs ne semblent pas se référer à Al-Qaïda...
Muammar Gaddhafi :
C'est possible qu'à Benghazi vous ayez des juristes ou des hommes cultivés qui pensent pouvoir propager le message d'Al-Qaïda, mais en dernier ressort, Al-Qaïda les abandonnera. Les gens d'Al-Qaïda n'ont aucun sens de la démocratie, aucun sens social. [Note FP : Si, de plus, la France s'enlise dans la provocation religieuse, le pire est à venir : elle a été prévenue.] Ils utilisent les juristes, les intellectuels, pour donner à leur action une coloration crédible, mais c'est tout.
L.V. : Vous dites que vous n'avez pas pris la décision de reprendre le terrain perdu, mais quelles sont les options qui s'offrent à vous ?
Muammar Gaddhafi :
Les autorités militaires me disent qu'il est possible d'encercler les groupuscules pour les laisser s'évanouir et s'épuiser petit à petit. [Note FP : C'est, justement, lorsque le peuple libyen était en passe de prendre le dessus sur ces bandes armées d'Al-Qaïda, vers le 20 mars, que les chefs d'Etats occidentaux ont décidé de bombarder la Libye.] Ces gens-là égorgent des gens. Ils sont allés sortir des prisonniers des prisons, ils ont commencé à leur distribuer des armes, à piller les maisons, à violer les femmes, à attaquer les familles... Les habitants de Benghazi ont commencé à appeler au téléphone pour nous demander de bombarder ces gens-là... Le peuple libyen tout entier est du côté de la révolution jamahiriyenne...
L.V. : Quelle initiative comptez-vous prendre à présent ?
Muammar Gaddhafi :
Tout d'abord, je voudrais qu'une équipe d'enquête des Nations Unies ou de l'Union Africaine se rende ici, en Libye. Nous allons permettre à cette commission d'aller voir sur le terrain, sans aucune entrave. [Note FP : Prise au mot, l'ONU n'a pas fait son travail... Parce qu'il fallait absolument détruire l'Etat des masses pour des raisons politiques et économiques. Quant à l'Union Africaine, son président ne s'est pas trouvé à la hauteur de la situation.]
L.V. : Les organisations humanitaires ont mené une enquête qui évoque 6.000 morts... Vous contestez ce chiffre ?
Muammar Gaddhafi :
(Rires.) Je vous donne un exemple: il y a un village dont la population est de moins de 1.000 personnes, incluant le Secrétaire général du Comité Populaire. Ils ont dit que ce président était en fuite, de son village à l'étranger. Ce jour-là, il était là, avec moi, sous ma tente ! Ils ont dit qu'il y avait 3.000 morts dans ce village qui n'en compte que 1.000, et reste un village tranquille, où les gens ne regardent même pas la télévision. Il y a un autre village où des rumeurs ont dit que la Libye avait bombardé le port, or ce village est en plein désert ! Il n'y a pas la mer... [Note FP : C'est à ce moment-là que les médias ont achevé de se discréditer auprès d'êtres pensants.]
L.V. : Qu'attendez-vous de la France ?
Muammar Gaddhafi :
La France a de grands intérêts en Libye. Nous avons beaucoup travaillé avec M. Sarkozy, nous avons collaboré ensemble dans plusieurs dossiers, plusieurs causes. La France aurait dû être la première à envoyer une commission d'enquête. J'espère qu'elle changera son attitude à notre égard. [Note FP : Voilà qui montre que Muammar Gaddhafi remettait encore, début mars, sa confiance dans la France et dans son président qui se dépêcherait d'abuser de cette confiance et de déshonorer la France : Muammar Gaddhafi se rendra compte trop tard que Nicolas Sarkozy n'était pas Georges Pompidou...]
Laurent Valdiguié : Avez-vous eu au téléphone Nicolas Sarkozy depuis le début de la crise ?
Muammar Gaddhafi :
Non. Si la France souhaite coordonner et diriger la commission d'enquête, j'y serais favorable. Le Conseil de sécurité de l'ONU a pris une résolution contre la Libye... Le Conseil de sécurité n'est pas compétent pour les affaires internes d'un pays. Il intervient si deux Etats s'affrontent, mais là, le Conseil de sécurité outrepasse ses droits sur la base de simples informations médiatiques ou de rumeurs. S'il veut s'immiscer, qu'il envoie une commission d'enquête, et je vous répète que j'y suis favorable. En attendant, sa résolution est nulle et non avenue à mes yeux, en tout cas tant qu'une commission d'enquête sérieuse et indépendante ne soit venue vérifier les choses sur place. [Note FP : Ce que le Conseil de sécurité de l'ONU se gardera bien de faire...]
L.V. : Quel rôle jouent, selon vous, les Américains ?
Muammar Gaddhafi :
(Sourire.) Comment est-ce possible que des responsables américains fassent de telles déclarations, racontant des boniments basés sur des rumeurs relayées par des médias ? Quand il y a, par exemple, ici en Libye, entre 150 et 200 morts, ils ont parlé de milliers. Et ces victimes sont pour moitié de la police... Qu'ils envoient des enquêteurs ! Ils verront que les morts sont devant les entrées principales des commissariats ou des casernes et qu'ils ont été tués parce qu'ils étaient en train d'attaquer. Il n'y a pas eu de tirs de soldats sur les gens dans la rue ! [Note FP : Un président de la république française, pourrait-il admettre que des commissariats ou des casernes soient attaquées en France ? En 2011, il aurait sans doute fallu, selon les chefs d'Etats occidentaux, que Muammar Gaddhafi et le peuple libyen acceptassent que la police et l'armée jamahiriyennes fussent anéanties par les bandes armées, armées par quels pays ?!]
L.V. : Depuis 1969, vous avez connu Richard Nixon et sept autres présidents américains, dont le dernier en date, Barack Obama... Qui vient de dire que vous devez "partir" et quitter le pays...
Muammar Gaddhafi :
Que je quitte quoi ? Où veut-il que je parte ? Que j'aille où ? [Note FP : Qu'un homme, qui a une partie de ses racines dans le continent africain, dise cela d'un autre homme, né en Libye et qui a toujours vécu dans son pays. En vertu de quel droit ce président états-unien, Barack Obama, pouvait-il demander à un homme de quitter son pays ? Obama s'est mis dans la honte. D'autant que sa grand-mère avait été, quelques années plus tôt, très bien accueillie en Libye, par Muammar Gaddhafi, et qu'elle avait fait à celui-ci des compliments sur le développement que la Libye initiait dans le continent et sur les avancées des femmes dans les sociétés africaines.] Vous avez reconnu des erreurs dans la gestion de la Cyrénaïque ? Oui, en 2006, les gens de Benghazi ont attaqué le consulat italien parce que le consul d'Italie avait fait des déclarations contre le Prophète. [Note FP : 2006... Mais, n'est-ce pas l'année de publication des caricatures obscènes et provocatrices dans Charlie-Hebdo ? Des caricatures, censées être de Mahomet et de l'épouse du Prophète, qui ont choqué la non croyante que je suis. Alors, les Musulman(e)s, en France et dans le monde, n'ont pu qu'être meurtri(e)s de voir l'Islam traité de façon aussi nauséabonde.] Les gens étaient très en colère et voulaient s'attaquer aux membres du consulat italien. Il y a eu un assaut. La police les en a empêchés et a tiré vers la foule pour éviter cette tuerie et il y a eu des morts. Au lieu de tirer en l'air, d'utiliser des balles en caoutchouc ou des canons à eau, la police, je l'admets, aurait dû évacuer les Italiens... Cette affaire a créé des tensions, oui. [En Libye et ailleurs : au Pakistan, en Irak, etc., combien de mort(e)s à cause de ce torchon de papier qui, selon le président François Hollande, était réalisé par une équipe d'artistes qui contribuaient au "rayonnement de la culture française dans le monde" !]
L.V. : La Cyrénaïque est une région où vous avez toujours eu des détracteurs, Est-ce qu'il n'y a pas des demandes de plus grande autonomie, de fédéralisme...
Muammar Gaddhafi :
Il y a quelque chose de cet acabit. Avant l'indépendance de la Libye, en 1951, on a déclaré d'abord l'indépendance de la Cyrénaïque, qui s'est appelé l'Emirat de Cyrénaïque. C'était le premier Etat libyen un an ou deux avant l'indépendance complète. Le roi était l'émir de Cyrénaïque, dans la Constitution, il était le roi de Libye et l'émir de Cyrénaïque. Il y a donc une sorte de privilège là-bas... C'est une région peu peuplée, qui représente 25 % de la population de la Libye, et pour laquelle nous avons accordé, dans le plan actuel, 22 milliards de dollars d'investissements. Ce sont un peu les enfants gâtés de la Libye. [Note FP : Les Cyrénaïcains - et notamment les Benghazis - avaient été les premiers à profiter de la GRA (Grande Rivière Artificielle) qui leur permettait d'avoir de l'eau potable au robinet, sans coupures d'eau intempestives.]
Laurent Valdiguié : Qu'attendez-vous aujourd'hui ?
Muammar Gaddhafi :
Que la France prenne vite la tête de la commission d'enquête, qu'elle bloque la résolution de l'ONU au Conseil de sécurité, et qu'elle fasse arrêter les interventions étrangères dans la région de Benghazi. [Note FP : Muammar Gaddhafi était sans doute loin de se douter, à ce moment-là, que l'entreprise de démolition de la Libye était prévue depuis un certain déjà : la France a abusé de la confiance du peuple libyen.
L.V. : Quelles interventions ?
Muammar Gaddhafi :
Je sais qu'il y a des contacts semi-officiels, des Britanniques, par exemple, ou d'autres Européens, avec des personnages de Benghazi. Nous avons arrêté un hélicoptère hollandais qui avait atterri en Libye sans la moindre autorisation. [Note FP : Fait-il allusion à l'héritier d'un trône de Libye qui n'existe plus depuis 42 années ? Fait-il allusion aussi à ce Polichinelle qui, sans mandat électif, a poussé le président de la république française, Nicolas Sarkozy, vers la guerre ?]
L.V. : Les pilotes sont-ils vos prisonniers ?
Muammar Gaddhafi :
Oui et c'est normal.
L.V. : A vous écouter, tout va bien... rien ne se passe...
Muammar Gaddhafi :
Le régime ici, en Libye, va bien. Il est stable. Je veux bien me faire comprendre : si on menace, si on déstabilise, on ira à la confusion, à Ben Laden, à des groupuscules armés. Voilà ce qui va arriver. Vous aurez l'immigration, des milliers de gens qui iront envahir l'Europe depuis la Libye. Et il n'y aura plus personne pour les arrêter. [Note : La création des Etats-Unis d'Afrique qui était en cours de réalisation devait permettre le développement politique et économique du continent africain et stopper l'émigration des Africain(e)s vers l'Europe. Mais les Européens - Etats-Uniens, ne pouvant se déprendre de cette fureur de coloniser pour conforter l'exploitation de l'être humain par l'être humain dans leurs pays respectifs autant que dans d'autres pays occidentaux, ont préféré le chaos libyen et, d'une façon générale, le chaos africain, plutôt que la liberté des peuples africains à disposer d'eux-mêmes et de leur destin.] Ben Laden viendra s'installer en Afrique du Nord et laissera le mollah Omar en Afghanistan et au Pakistan. Vous aurez Ben Laden à vos portes. [Note FP : ]
L.V. : Vous brandissez le spectre de la menace islamique...
Muammar Gaddhafi :
Mais c'est une réalité ! En Tunisie et en Egypte il y a un vide politique. Les islamistes peuvent déjà entrer par là. Il y aura un djihad islamique en face de vous, en Méditerranée. Ils attaqueront la 6e flotte américaine, il y aura des actes de piraterie ici, à vos portes, à 50 kilomètres de vos frontières. Les gens de Ben Laden viendront imposer des rançons sur terre, et sur mer. On reviendra au temps de Barberousse, des pirates, des Ottomans qui imposaient des rançons sur les bateaux. Ce sera vraiment une crise mondiale et une catastrophe pour tout le monde. Cette catastrophe va s'étendre du Pakistan, de l'Afghanistan, et viendra jusqu'en Afrique du Nord. Je ne laisserai pas faire ! [Note FP : Mais c'était ce que les chefs des Etats européens et des Etats-Unis d'Amérique voulaient : faire peur à leurs populations dans leurs propres pays !]
L.V. : Quel élément sérieux avez-vous pour brandir un tel scénario ?
Muammar Gaddhafi :
Je sais, grâce à nos services secrets, que les gens d'Al-Qaïda ont déjà pris des contacts avec Dako Amirov, qui est le meneur du Djihad en Russie. Nous savons que ces contacts existent, et qu'il y a des discussions pour qu'ils viennent les aider d'abord ici en Libye, puis après de renvoyer l'ascenseur. [Note FP : La guerre menée par les chefs d'Etats occidentaux et pro-occidentaux en Libye a, effectivement, ouvert sur un renforcement d'Al-Qaïda et d'autres groupes tout aussi radicaux sinon plus. Elle a ouvert sur une déstabilisation et une nazification de l'Ukraine dans le but d'attaquer la Russie. Que trois ans après l'installation du chaos en Libye, des musulmans effectuent des allers-retours entre la France et la Syrie, notamment, pour faire le djihad contre Bachar Al-Assad, ne doit absolument pas surprendre les chefs d'Etat et de gouvernement européens et anglo-saxons : les ayant armés jusqu'aux dents, ils ne font que récolter ce qu'ils ont semé. Et ce n'est qu'un début...]
Laurent Valdiguié : Quel message de changement adressez-vous aux Libyens qui s'interrogent aujourd'hui ?
Muammar Gaddhafi :
En ce qui concerne la Cyrénaïque, c'est une région libyenne qui est mise devant le fait accompli par des groupes armés. [Note FP : Effectivement, les combattants, revenus du djihad en Afghanistan, en Irak ou ailleurs, sont essentiellement originaires de la Cyrénaïque.]
L.V. : Vous semblez penser que le temps joue pour vous...
Muammar Gaddhafi :
Oui, parce que le peuple est dérangé par tout ça... Mais ce que je veux vous faire comprendre, c'est que la situation est grave pour l'Occident tout entier et toute la Méditerranée... Comment les dirigeants européens ne voient-ils pas cela ? Le risque que le terrorisme s'étende à l'échelle planétaire est évident. [Note FP : Si les "dirigeants européens" ne voient pas cela, c'est peut-être parce que l'extension des bandes armées dans tout l'espace géographique arabe leur est nécessaire.]
L.V. : Vous ne pensez pas qu'en Libye il y ait un risque de scission, de voir le pays durablement coupé en deux, comme en Côte d'Ivoire, par exemple ?
Muammar Gaddhafi :
En Côte d'Ivoire, au Soudan, il y a deux peuples, plusieurs religions, plusieurs ethnies, et de multiples différences. En Libye, il y a un seul peuple. Ce n'est pas l'intérêt de l'Occident de s'immiscer de cette manière ici. [Note FP : Voire... Si c'est pour imposer au peuple libyen... la propriété privée capitaliste des moyens de production et d'échange. Les Américains, les Russes, les Européens, devraient nous aider au contraire. Sinon leurs entreprises seront mises à la porte par les groupes armés, et vous aurez à la place les Indiens et les Chinois... Et les sociétés européennes peuvent dire adieu à la Libye. [Note FP : N'est-ce pas ce qui est en train de se passer ? Et, ce, au détriment des peuples européens.] Encore une fois, je leur demande de bien réfléchir.
L.V. : Les démocraties n'aiment pas les régimes qui tirent sur leur peuple...
Muammar Gaddhafi :
Je n'ai jamais tiré sur mon peuple ! [Note FP : Muammar Gaddhafi disait vrai. D'ailleurs, son pire ennemi de ce temps de guerre, le fourbe Mustapha Abdel Jalil, qui n'aura cessé de clamer ce mensonge, confirmera le contraire... une fois Muammar Gaddhafi mort. Trop tard !] Et vous ne croyez pas que le régime algérien depuis des années combat l'extrémisme islamiste en faisant usage de la force ! Et vous ne croyez pas que les israéliens bombardent Gaza et des victimes civiles à cause des groupes armés qui s'y trouvent ? Et en Afghanistan ou en Irak, vous ne savez pas que l'armée américaine fait régulièrement des victimes civiles ? Est-ce que l'Otan en Afghanistan ne tire jamais sur des civils ? Ici, en Libye, on n'a tiré sur personne. La commission d'enquête le montrera. La moitié des morts sont des policiers et des soldats, l'autre moitié est composée d'attaquants... Je mets la communauté internationale au défi de venir prouver le contraire. [Note FP : C'est pourquoi la commission d'enquête ne se précipitera guère pour constater que la prétendue communauté internationale, qui se réduisait à quelques chefs d'Etats criminels, mentait effrontément à la face du monde. Car le mensonge, à ce niveau, est un crime... Un crime qui a fait de nombreux(ses) mort(e)s dans la population libyenne, civile et militaire.]
L.V. : Quel délai vous donnez-vous pour une sortie de crise ?
Muammar Gaddhafi :
Cela dépend du peuple libyen. Jusqu'où est-il prêt à accepter tout cela ?
L.V. : Les Américains menacent de bloquer vos avoirs bancaires...
Muammar Gaddhafi :
Mes avoirs à moi ? [Note FP : Il fallait sacrément être esclave des ragots médiatiques et idéologiques pour croire à ce genre de choses...]
L.V. : Oui, à vous et à votre famille...
Muammar Gaddhafi :
Je mets tout le monde au défi de prouver que j'ai un seul dinar à moi ! Ce blocage des avoirs, c'est une piraterie de plus imposée sur l'argent de l'Etat libyen. Ils veulent voler de l'argent à l'Etat libyen et ils mentent en disant que c'est l'argent du Guide ! [Note FP : C'est bien ce que nous avions compris.] Là aussi, qu'il y ait une enquête pour montrer à qui appartient cet argent. [Note FP : Mais pour s'emparer de l'argent de l'Etat des masses, il ne fallait pas d'enquête ; il fallait, non seulement clamer haut et fort la série de mensonges... que Muammar Gaddhafi était un dictateur, qu'il était riche et qu'il spoliait le peuple libyen, mais il fallait aussi qu'il mourût.] Moi, je suis tranquille. Je n'ai que cette tente.[Note FP : Mais pour certains qui, dans la prétendue république française, vivent dans des châteaux, des palais, des hôtels particuliers... une tente, c'était encore trop.]
Il n'est pas dans mes habitudes de faire des compliments à la presse. Cependant, force est de dire que le journaliste, Laurent Valdiguié, a mené un entretien des plus instructifs à l'aune du temps qui passe et de ce que nous savons désormais de la Libye et de la France, en 2015 ; ce qui n'est pas le cas de la plupart de ses confrères et consœurs lorsqu'il s'agit de Muammar Gaddhafi. Dans son numéro du 10 mars 2011, sous le titre "Le JDD se fait offrir l'interview de Kadhafi", le journal L'Humanité, par la plume de Marion d'Allard, écrivait ceci : "La polémique prend de l'ampleur après la parution dans le Journal du dimanche d'une interview du dictateur libyen. Les conditions de l'entretien sont plus que troubles..." Mais sur quels critères le journal, L'Humanité, pouvait-il qualifier Muammar Gaddhafi de "dictateur" ?
http://www.humanite.fr/09_03_2011-le-jdd-se-fait-offrir-l%E2%80%99interview-de-kadhafi-467172
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DEUXIEME SOMMAIRE DE CETTE PAGE
1. De la paix à la guerre contre le peuple libyen
1 DE LA PAIX A LA GUERRE... CONTRE LE PEUPLE LIBYEN
Par Françoise Petitdemange
Vous pouvez retrouver une analyse détaillée du documentaire intitulé : « Le président Sarkozy & le dictateur Kadhafi » d’Antoine Vitkine, diffusé sur France 3, le 9 avril 2015, analyse qui situe les personnes et les événements évoqué(e)s dans le contexte historique de la Libye révolutionnaire, en faisant le lien suivant :
http://uniondespeuples.canalblog.com/
Il est possible de trouver une analyse succincte en faisant l’un ou l’autre des liens suivants :
http://blogs.mediapart.fr/blog/michel-j-cuny/080415/sarkozy-criminel
Dans ce documentaire d’une durée de 77 minutes, le mot « dictateur » est répété 57 fois en voix off. (Ce documentaire, sous forme de film, n’est plus visible, mais j’avais pris la précaution de retranscrire le texte et de décrire certaines images avant sa disparition.)